MONCOR : Gazoduc enfoui, place au reboisement !
Ce projet a nécessité un défrichement temporaire de 2800 m². En effet, les nouvelles conduites ont dû être assemblées en surface afin de pouvoir en contrôler l’étanchéité. De même, elles ont dû être préparées dans l’axe du forage de destination afin de pouvoir les insérer en une fois; il a donc fallu un recul de 700 mètres, soit la zone du défrichement. Les conduites sont maintenant enterrées sous la zone industrielle, mais ne traversent pas le sous-sol de la forêt.
Cette artère est vitale pour l’approvisionnement de toute la Suisse occidentale ; elle permet d’alimenter des postes de livraison à Givisiez et La Sonnaz, que le distributeur local Groupe E Celsius utilise afin d’acheminer le gaz naturel vers ses clients finaux.
Un reboisement «avec des arbres indigènes adaptés à l’écosystème local et aux conditions climatiques futures» avait été prévu dès l’élaboration du projet. Il a été réalisé par Forêts-Sarine au printemps 2022. La totalité des coûts du chantier a été prise en charge par Unigaz.
Parmi les essences replantées, on trouve :
- 10 pommiers sauvages (Malus sylvestris) au bord des chemins, pour leur floraison et pour la biodiversité
- 32 chênes rouvres (Quercus robur) connus pour la qualité de leur biodiversité et leur résistance à la nouvelle donne climatique. Une fois une certaine maturité atteinte, ils servent d’habitat ou de source de nourriture à de nombreuses espèces allant des champignons aux oiseaux en passant par les insectes. Même sous forme de bois mort, ils constituent la base existentielle de nombreuses espèces.
- 32 tilleuls à petites feuilles (Tilia cordata), intéressants par leur floraison pour les insectes polinisateurs et très résistants aux étés chauds et secs.
Ces jeunes arbres sont protégés individuellement des dégâts du gibier par des grillages en bois local confectionnés par l’équipe forestière. Afin d’en améliorer sa qualité, le sol a été recouvert de copeaux de vieux bois de forêt. Ceci permettra également d’éviter l’apparition de plantes invasives non indigènes, telles la renouée du Japon, la berce du Caucase, le solidage ou le buddleia.
D’ici une dizaine d’années, la cicatrice sera invisible; l’ouverture de 7 mètres de large aura été reconquise par la flore et la faune du sol aux étages, et sera à nouveau sous le règne de la forêt.
Frapp_16.04.2021_Une autoroute de terre traverse le bois de Moncor